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Vivre et découvrir
30 janvier 2009

Dédouanement et homologation

Me revoici…

Alors, quoi de neuf depuis que Silvio a obtenu son permis ???

D’abord, comme vous l’avez lu dans un précédent message, il est allé chercher Baloo en Suisse avec l’aide de mon frère (encore merci à lui). Le passage à la douane suisse s’est déroulé sans accros tout comme la journée de route.

Ensuite, Baloo a du être dédouané. Cela se fait sans problème, tant que vous payez les taxes. Il faut vraiment réfléchir avant l’achat et penser à inclure ces taxes dans le budget ‘achat du véhicule’ car le montant est énorme et proportionnel au prix d’achat du véhicule (comme d’ailleurs le carnet de passage en douane dont je vous parlerai plus tard). Donc, ne pas viser un véhicule qui ne vous permettra pas de répondre favorablement aux ‘invitations’ à payer que vous ne manquerez pas de recevoir après la visite d’un contrôleur (N° de châssis et N° de moteur) et qui sont des ‘invitations’ obligatoires !

Après arrive la procédure d’homologation, hyper redoutée. On lit sur les blogs ou sur les sites tout et son contraire et cela s’explique par le fait que même dans les services et ministère concernés, il est très difficile d’avoir deux fois les mêmes réponses ! Beaucoup de personnes tournent donc un peu en rond. Ce ne fut heureusement pas notre cas. Donc, je ne vous parle ici que de notre expérience. Il ne faut en aucun cas généraliser notre vécu ! Je rappelle aussi que le camion vient de Suisse et que la Suisse ne fait pas partie de la CEE. Dans le cas d’une importation venant d’un pays ‘européen’, les démarches sont un peu moins compliquées.

Première étape : introduire le dossier au ministère du transport et de la mobilité. Sur base de divers documents et de photos de votre véhicule, vous recevrez, plusieurs semaines plus tard, une lettre qui vous donnera ou non l’accord pour vous rendre dans une station de contrôle technique spéciale homologation. Dans notre cas, l’avis rendu fut négatif L. Le pare-choc arrière n’était pas assez en recul par rapport à l’extrémité postérieure de Baloo. Solution : trouver un pare-choc ad hoc et remplacer l’existant !!! Pas si simple, on s’en doute…

Donc, Silvio a créé et dessiné un pare-choc selon les informations qu’il a recherchées tout seul sur Internet. Quitte à faire, mieux vaut trouver des informations légales sur le sujet car un pare-choc coûte cher et si il ne passe pas au contrôle vous perdez à nouveau des précieuses semaines.

Une fois le pare-choc créé et dessiné, on téléphone au ministère. Il est très difficile, entre les réunions, les absences, les heures d’ouverture, etc d’avoir la bonne personne en ligne afin de fixer un rendez-vous (très facile à obtenir) pour exposer notre projet et connaître ses chances d’aboutir.

Là, le monsieur responsable accepte ou non votre création. Nous avons eu une réponse positive J.

Ensuite, il faut trouver des personnes capables de réaliser le projet, dans un délai le plus court possible et pour un budget correct. Par chance, nous avons eu l’aide ultra précieuse d’une personne qui se reconnaîtra et que nous tenons à chaleureusement remercier.

Qui dit changer de pare-choc dit évidemment ôter ce qui se trouve sur l’ancien et remonter le tout sur le nouveau. Phares, lumières pour les freins, anti-brouillard, clignotants ont donc été rebranchés par Silvio qui avait ses petits doigts gelés puisque, pile cette année, il a gelé et neigé plusieurs jours et que nous voulions perdre le moins de temps possible.

Un fois ce travail effectué, vous rentrez au ministère un complément de dossier avec les modifications apportées ou, mieux encore, vous allez l’apportez en main propre au monsieur avec qui vous avez discuté du projet. Vous attendez une nouvelle lettre (qui arrive plus vite que la première) en espérant de tout cœur pouvoir aller présenter votre véhicule.

Ensuite, vous êtes confrontés à une incohérence du système : trouver des plaques d’immatriculation. Ben oui, vous ne pouvez pas rouler sans mais vous ne pouvez en aucun cas obtenir des plaques sans avoir préalablement passé l’étape de l’homologation ( !!!). Vous pouvez bien sûr demander les plaques du vendeur (moyennant arrangement pour l’assurance) mais notre vendeur est Suisse, a rendu ses plaques suisses et de toute façon, le camion maintenant dédouané est belge et doit être présenté avec des plaques belges ! Vous pouvez aussi vous adresser à votre garage ‘auto’ habituel si vous en avez un. Le patron aura peut-être assez de sens commercial pour vous aider bien que vous n’y avez pas acheté le véhicule concerné par les plaques. Nous n’avons pas vraiment de garage fixe… Donc, vous croisez les doigts en attendant de rencontrer LA personne qui vous dépannera en vous prêtant des ‘plaques garages’ assurées. Nous l’avons trouvée et, une fois encore, nous adressons à cette personne nos chaleureux remerciements !

Munis de vos plaques, vous réapprenez à manoeuvrer votre véhicule qui se repose tranquillement depuis de nombreuses semaines pendant que vous oubliez, tout aussi tranquillement, ce que vous avez eu tant de mal à apprendre avant de passer votre permis !

Entre-temps, nous avons équipé Baloo en rangements en tout genre, changé les anciens rideaux pour des neufs parfaitement confectionnés par ma maman (merci à elle…), aménagé l’espace salle-de-douche/buanderie/WC, aménagé une cloison rigide et rabattable entre le couchage des enfants qui se partageront un lit deux personnes, ajouté une prise extérieure sur le camion, etc. Il y a de quoi s’occuper pendant l’attente… Il suffit d’avoir de l’imagination, on trouve toujours !

Enfin, arrive, après plusieurs très mauvaises nuits empruntes de doutes, le moment de se lever à 5h30 pour arriver au centre de contrôle à 7h00 du matin (l’heure du rendez-vous choisie pour ne pas rouler dans les embouteillages vers Bruxelles). Là, au choix, vous rencontrez des personnes aimables ou pas. Dans le centre où nous sommes passés, l’ambiance était agréable et le maximum a été fait pour nous faciliter la tâche tout en respectant les dispositions à suivre sur le plan légal. Il faut savoir que différentes pièces concernant les freins doivent être vérifiées et mesurées, d’où, des roues (et ce ne sont pas des roues de mobylettes !) et des tambours de freins à démonter. Donc, il faut prévoir de s’exercer à le faire, prévoir les outils ad hoc ou prévoir la présence d’un mécanicien, ainsi que son salaire. Il est toujours bon également d’emmener les pièces de rechange que l’on possède.

Pendant que votre précieux bien est examiné sous toutes les coutures, vous deviser joyeusement avec d’autres personnes qui attendent leur tour ainsi qu’avec le personnel de la station de contrôle.

Au fur et à mesure que le temps passe, vous lisez de plus en plus clairement sur le visage de l’examinateur quelle sera la couleur du papier que vous recevrez lorsque vous vous rendrez au guichet pour payer (ben oui, encore…).

Le nôtre est vert !!! Quelques petits bonds de joie plus tard, vous revoilà sur la route, au volant de votre bolide, pour renter à la maison, tout léger.

Simple, non ?!

Naïvement, vous pensez en avoir fini avec les démarches… Que nenni ! Le centre de contrôle va envoyer son rapport au ministère qui va le valider et vous envoyer une lettre (encore une…) vous permettant d’obtenir vos propres plaques d’immatriculation. Une fois les plaques obtenues, vous pourrez faire assurer le véhicule à votre nom et vous rendre une seconde fois à la station de contrôle pour faire une seconde vérification. Je ne peux pas vous dire en quoi elle consistera, nous ne le savons pas…

Nous vous tiendrons au courant sans faute. Promis J.

Si vous avez des questions plus pointues, n’hésitez pas à nous contacter pour des réponses ou explications plus précises.

A bientôt, donc…

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