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Vivre et découvrir
30 septembre 2009

Dernieres nouvelles de Turquie...

Bonjour tout le monde,

Nous vous écrivons d’Iran et allons vous raconter la suite et la fin de notre séjour en Turquie.

Après nos aventures au Nemrut, nous atteignons le jour 58. Première et bonne nouvelle : notre Nicolas va mieux. Il ne chauffe donc plus, n’a presque plus mal et remange un peu. Les mauvais jours sont derrière lui. Demain, il se nourrira comme s’il était un puit sans fond.

Après les ‘au revoir’ à Dimitri, notre guide grec amoureux du Nemrut, nous prenons la route vers Diyarbakir. L’état de la route est à nouveau exécrable. Nous avons un ferry à prendre pour traverser les lacs formés suite à la construction du barrage Atatürk. Baloo est donc transporté pour la première fois. Les enfants ont profité de ces lacs pour se baigner et se rafraîchir. Nous bivouaquons un peu plus loin et par deux fois, des gens s’arrêtent pour nous saluer et vérifier que nous n’avons pas de problème. Ils se présentent comme kurdes et nous demandent si nous sommes turcs. Dès qu’ils s’aperçoivent de leur méprise, ce ne sont plus que sourires et poignées de mains.

Le lendemain est une journée très moyenne (ben oui, ça arrive aussi J !). Nous arrivons à Diyarbakir où il y a marché et où la circulation est infernale. Les abords de la ville ne sont pas vraiment engageants et je refuse d’y stationner Baloo. Comme je refuse aussi de rentrer dans le bazar ambiant avec Baloo, nous ne visitons pas et, évidemment, nous le regrettons le restant de la journée. Nous avons cherché de l’eau toute la journée sans succès car les fontaines trouvées avait un débit qui ne permettait même pas de remplir correctement une bouteille d’eau. Que dire alors de notre réservoir !!! Enfin, la serrure du coffre a lâché tant les routes, qui ne sont en fait qu’une succession de chantiers, sont infernales. Bref, une journée où on se dit que, finalement, la Belgique, ce n’est pas si mal…

Le lendemain, routes toujours aussi mauvaises (‘y pas de raison, nous sommes toujours en Anatolie orientale…) mais nous trouvons de l’eau et un super débit. Nous arrivons au bord du lac de Van, peu après la ville de Tatvan, et retrouvons nos amis Eric, Elise et leurs enfants. Ils sont arrivés avant nous et ont dégoté un super bivouac (ils sont champions, pour ça !). Nous sommes vraiment tout au bord du lac, les enfants ont de l’espace, il y a de quoi installer des fils à linge, les commerces sont assez proches et on est tranquille. Evidemment, comme nous sommes à mille sept cents mètres d’altitude, les soirée sont fraîches mais ça fait du bien aussi, parfois, de ne pas dormir avec plus de trente degrés dans Baloo.

Les deux journées suivantes se déroulent très bien : jeux des enfants, baignades, lessives, visites de Tatvan, repas partagés, bergers, chiens, ânes et moutons à profusion (des troupeaux de plus de trois cents têtes… mais la fin du Ramadan approche…), etc. Nous avons du mauvais temps en fin de séjour, nos premières vraies gouttes de pluie depuis notre entrée en Italie il y a deux mois ainsi que des tempêtes de sable. Nous quittons donc ce côté du lac pour aller chercher le soleil de l’autre côté, près de la ville de Van. L’autre but de ce départ est d’aller retrouver une autre famille française qui attend notre arrivée près d’Edremit.

Au jour 63, en route, nous visitons la splendide église d’Akdamar, l’église arménienne de la Sainte-Croix, à laquelle nous accédons après vingt bonnes minutes de bateaux. Ensuite, nous arrivons à Edremit, dans un petit camping en bord de lac, où nous retrouvons le soleil, nos amis et une autre famille de voyageurs. Rémy, Florence, Lila et Myette font route vers l’Inde avec Philéas, leur fourgon aménagé. Notre petit groupe fonctionne bien ; les six enfants suivent leurs heures d’école le matin, les femmes poursuivent les lessives et le rangement, les hommes s’attellent pour leur part à la préparation des repas que nous prenons en commun. Les enfants s’entendent bien et semblent ravis de passer leurs journées avec des copains qui parlent la même langue. Pour Silvio et pour moi, qui ne sommes toujours pas fixés sur notre itinéraire, c’est un peu plus dur de voir ces familles se préparer en vue de la traversée de l’Iran et du Pakistan vers l’Inde comme nous l’avions prévu et rêvé pendant un an.

Là encore, la pluie nous retrouve et nous quittons donc au jour 66. Nous partons vers Dogubayazit et nous rapprochons donc de la frontière iranienne. Les paysage sont désolés, les montagnes et les routes assez hautes (deux mille cinq cents mètres), les postes de contrôle militaires augmentent… A Dogubayazit, nous arrivons en plein marché et il y a des charrettes partout avec des fruits et des légumes à profusion. Nous visitons le palais Ishak Passa. Ce très ancien palais est en rénovation et se retrouve avec un toit tout moderne en verre ! Ca ne le fait pas trop mais nous apprécions néanmoins notre visite. Les deux autres familles nous rejoignent peu après. Le lendemain, Silvio se lève tôt et part avec Eric se balader dans les montagnes où ils ont eu bien peur de se faire dévorer par deux chiens errants et très en colère. Ensuite, c’est le moment difficile de la séparation. Les deux autres familles quitteront Dogubayazit demain et entamerons une course de quinze jours pour arriver en Inde. Nous choisissons de partir aujourd’hui afin de ne pas accumuler trop de retard sur notre planning et de profiter pleinement de notre mois en Iran. Nous savons que nous ne les reverrons plus, à moins de les croiser en Iran s’ils nous rattrapent après la frontière. Là, beaucoup d’émotion, tant au niveau des ‘petits’ que des ‘grands’. Puise tout aller bien pour vous dans la suite de votre périple et vivement vous revoir, en France ou en Belgique, dans onze mois !!! Merci pour tous les supers moments partagés !!! 

Nous poursuivons donc et faisons un dernier plein de carburant car nous savons qu’il est malaisé d’en trouver en Iran aux zones frontalières. Je ne vous dis pas la ruine :

2,8 livres

turques le litre, soit 1,4 euro !!! De l’autre côté, elle est à 0,018 euros le litre !!! Il ne s’agit pas d’une faute de frappe, le montant est bien de zéro virgule dix-huit millièmes d’euros le litre. Bref, le plus cher du monde côtoie sans complexe le moins cher ! Consolation, nous sommes tout proches du Mont Ararat, la montagne où l’arche de Noé se serait posé jadis. Il est splendide (le Mont, donc !), avec sa couronne blanche qui se détache d’un ciel bleu pur… Nous admirons en silence…

Ainsi se termine notre séjour de près d’un mois en Turquie.

Nous avons fait un tout petit bilan et pouvons constater que ce mois nous a couté presque la même chose que notre mois européen. Nous ne nous y attendions pas, ce fut une assez mauvaise surprise.

Ce que nous avons aimé et moins aimé :

Romane : +++ Les plages de la mer noire et les plages des différents lacs.

                 ---   Istanbul et Ankara.

                 Romane adore nager et déteste marcher en ville !

Nicolas : +++ Les sites en Cappadoce et le dolmus de la journée au Nemrut.

                --- Ankara et Sainte-Sophie à Istanbul qu’il a trouvée fort défraîchie.

Silvio : +++ Les paysages et les bivouacs nature ainsi que l’hospitalité des personnes         rencontrées.

              --- La saleté partout et les chantiers continus sur les routes en Anatolie orientale.

Françoise : +++ L’accueil des gens et les Monts Nemrut et Ararat.

                   ---  La saleté, l’état des routes et le regard de certains hommes.

En gros, nous sommes tous d’accord pour dire que l’expérience fallait le coup !!!

La suite de nos aventures se déroulera en Iran. Pour des raisons évidentes de discrétion et compte-tenu des tensions internationales, nous mettons ce blog en veille. Nous le complèterons un peu plus tard…

Nous espérons de tout cœur que vous ne nous oublierez pas. En cas d’inquiétude extrême, nos parents seront les seuls à avoir de nos nouvelles régulièrement. Vous comprendrez pourquoi quand vous aurez la suite sous les yeux ; il y a déjà des quantités de choses à raconter J.

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Commentaires
S
Tjrs un plaisir de vs suivre assidument....alors, nous attendrons. Merci pr les SMS de Silvio.<br /> Tchuss!!
A
Chère Françoise et petite famille,<br /> <br /> quel plaisir d'avoir de vos nouvelles, maintenant que ça va être silence radio, faites très très attention à vous, mais continuez à vous en mettre plein les yeux.<br /> Je vais de ce pas aller voir les dernières photos déposées.<br /> Gros bisous à tous les 4 et aux prochaines nouvelles.
M
Juste un petit clin d'oeil en guise d'encouragement. Je continue à penser à vous et à vous suivre dans mon coeur. Bien à vous tous. Marie-Noëlle.
L
Nous vous souhaitons une bonne continuation dans votre périple et pensons énormément à vous. Soyez prudents. Nous attendons impatiemment la suite de vos aventures. Nous vous embrassons très très très fort tout les quatre.<br /> <br /> La famille Corazzini
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